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Hétérotrophies

Ruche d’art en ligne : Sam. 27 fév. de 10 h à 12 h
(Accédez à la rencontre sur Zoom)

Ce mois-ci, la ruche d’art de la galerie McClure prendra la forme d’un atelier de sculpture de champignons ! Rejoignez l’artiste Marie-Eve Martel pour apprendre à créer différents types de champignons avec de l’argile polymère. Tous sont les bienvenus à cette activité gratuite.

Les enfants doivent être supervisés par un adulte en tout temps.

Cliquez ici pour la liste de matériel

Exposition : 5 au 27 fév.

L’architecture – domestique, institutionnelle, urbaine, rurale, ou imaginaire – se trouve au cœur des réflexions de l’artiste Marie-Eve Martel sur le paysage et l’espace. Hétérotrophies utilise la galerie pour mettre en scène une joute spatiale au cours de laquelle divers motifs organiques refaçonnent l’espace architecturé. Du grec hétéros (‘autre’) et trophē (‘nourriture’), un organisme hétérotrophe se nourrit d’un autre organisme ou de matières organiques ayant déjà métabolisé pour lui le carbone. Le règne des fungi (champignons et lichen) et le règne animal (auquel nous appartenons) sont tous deux hétérotrophes. Hétérotrophies porte sur la relation imaginaire entre architecture (représentant l’humain) et le règne des fungi. Intégrant une panoplie de motifs fongiques et de structures géométriques comme « protagonistes », les sculptures hétérotrophes empruntent les comportements des organismes hétérotrophes comme modes de croissance/construction, et sont donc une réflexion sur le cycle de la matière, de l’espace et de la territorialité : un monde imaginaire poétique et ludique qui se joue du règne « d’un règne ».

Les socles et les murs sont « grugés », troués ou recouverts par des champignons ou lichens, parfois cachés. Le jeu d’échelle—depuis chaque petite forme organique à l’ensemble d’un système qu’on pourrait deviner derrière chaque mur, sous le plancher et au-delà—devient une métaphore de cette « lutte spatiale » entre l’humain, qui consomme et envahie la nature à force de construire et d’étendre son territoire, et la nature, qui cherchera toujours à reprendre son droit, et à détruire les constructions humaines par la force du temps. Le motif du champignon joue ici un double rôle symbolique, incarnant à la fois la fragilité et l’éphémérité de la nature, mais également le statut de parasite, qui font également ironiquement miroir à l’humain et son développement. Voilà la danse qui s’exprime formellement et poétiquement dans l’exposition Hétérotrophies.

La pratique multidisciplinaire de Marie-Eve Martel est inspirée par le maquettisme, le romantisme, le surréalisme, la science-fiction, et la théâtralité. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts avec honneurs à l’Université Concordia (2006) et une maîtrise en arts visuels et médiatiques avec mention d’excellence à l’UQAM (2015). Martel a exposé à travers le Québec et ailleurs au Canada lors d’expositions solos et de groupes, dont une exposition solo au Musée d’art contemporain des Laurentides (2017), et a participé entre autres à une résidence d’artistes au Klondike Institute of Art and Culture à Dawson City au Yukon et au Vermont Studio Centre aux États-Unis. En 2017 elle est sélectionnée pour participer à Passages Insolites, un parcours extérieur d’œuvres d’art public organisé par EXMURO pour la Ville de Québec. Marie-Eve Martel a reçu plusieurs prix et bourses, dont le Prix Créatrice de l’année dans les Laurentides du CALQ (2019) et la bourse de la Fondation Elizabeth Greenshields à trois reprises. Ses œuvres font partie de différentes collections dont entre autres la collection de la Ville de Montréal, la Collection Loto-Québec et la Collection permanente d’œuvres d’art du Yukon.

 

L’exposition en images

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